samedi 31 août 2013

Ces parents qui démissionnent..


Article écrit et publié sur facebook le 31 août 2013

Ah la suisse, Article 8
Mères indignes.





Cet article reçoit quelques petits compléments d'informations.
re publication très prochainement.


mardi 27 août 2013

Le manipulateur pervers narcissique en détaille!


Ici bas vous trouverez une définition détaillé de l'état d'esprit d'un manipulateur pervers narcissique ( PNM )


Pour plus de détail sur la personnalité d'une telle personne et sur son taux de toxicité je vous invite et vous recommande vivement de lire également les articles de ce site.


https://leperversnarcissique.wordpress.com/

D'après plusieurs spécialistes les pervers narcissiques sont en pleine expansion. Rien de plus normal lorsque lors observe les valeurs que cette société met en avant. A nous de prendre garde et de nous munir des cartes pour nous en préserver. 

Le pervers narcissique un véritable vampire.

Le vampire : Créature maléfique se nourrissant de l'essence vitale d'un être vivant.
Ce sont des morts-vivants, qui dans 95 % des cas refusent de voir leur propre état et de se soigner.

Il est intéressant de voir comment le milieu cinématographique, un parmi les d'autres, s'arrange depuis plusieurs décennies pour nous présenter les vampires, ainsi que la magie, comme des sujets drôle, charmant, et sans danger.
Ex : Twilight, Harry Potter, Underworld, Blade, etc..




La magie n'est pas un jouet et les vampires ne sont pas des pots de soirée intègre et bienveillant.










Portrait du bourreau

Le bourreau ou"pervers narcissique" suivant la pathologie dressée par Mme Hirigoyen, peut être un homme ou une femme ; la violence morale n'est pas l'apanage des seuls hommes, bon nombre de femmes sont des tyrans domestiques ; les médias donnent trop souvent l'impression que les harceleurs sont tous des hommes et nous devons bannir ce jugement erroné, les hommes victimes ont tout simplement plus de mal à parler de leurs souffrances.

Quel que soit son 
sexe, son âge, sa nationalité, le bourreau a toujours le même comportement, il vampirise sa victime, buvant son énergie vitale. On peut mettre des années avant de se rendre compte du processus de destruction mis en place. Au commencement il peut n'y avoir que des petites brimades, des phrases anodines mais méprisantes, pleines de sous entendus blessants, avilissants, voir violents, c'est la répétition constante de ces actes qui rend l'agression évidente. Souvent un incident vient déclencher la crise qui amène l’agresseur à dévoiler son piège ; en règle générale, c'est la prise de conscience de la victime, et ses sursauts de révolte, qui vont déclencher le processus de mise à mort : car il peut y avoir véritable mise à mort psychique, où l'agresseur n'hésitera pas à employer tous les moyens pour parvenir à ces fins: anéantir sa proie.

Le "pervers narcissique" est une personne totalement dépourvue d'empathie, qui n'éprouve aucun respect pour les autres, qu'il considère comme des objets utiles à ses besoins de pouvoir, d'autorité. Il a besoin d'écraser pour exister : et la proie rêvée reste l'enfant fragile et malléable, avec sa confiance illimitée et sa soif d'
amour et de reconnaissance !

Le bourreau ne possède pas de personnalité propre, elle est forgée sur des masques dont il change suivant les besoins, passant de séducteur paré de toutes les qualités, à celui de victime faible et innocente, ne gardant son véritable visage de démon que pour sa victime. Et encore peut il jouer avec elle au chat et à la souris, faisant patte de velours pour mieux la tenir, puis sortant ses griffes lorsqu'elle cherche à s’évader...

Ce sont souvent des êtres doués d’une intelligence machiavélique, leur permettant d'élaborer des pièges très subtils.

Ils culpabilisent à outrance leur proie, ne supportent pas d'avoir tort, sont incapables de discussions ouvertes et constructives ; ils bafouent ouvertement leur victime, n’hésitant pas à la dénigrer, à l'insulter autant que possible sans témoins,sinon ils s'y prennent avec subtilité, par allusions, tout aussi destructrices, mais invisibles aux regards non avertis!

Méfions-nous de son apparence séduisante. Le pervers narcissique est un vampire, sans affect, qui aspire la substance vitale de sa victime jusqu'à l'anéantir.

Un Narcisse, au sens du Narcisse d'Ovide, est quelqu'un qui croit se trouver en se regardant dans le miroir. Sa vie consiste à chercher son reflet dans le regard des autres. L'autre n'existe pas en tant qu'individu mais en tant que miroir. Un Narcisse est une coque vide qui n'a pas d’existence propre; c'est un pseudo, qui cherche à faire illusion pour masquer son vide. Son destin est une tentative pour éviter la mort. C'est quelqu'un qui n'a jamais été reconnu comme un être humain et qui a été obligé de se construire un jeu de miroirs pour se donner l'illusion d'exister. Comme un kaléidoscope, ce jeu de miroirs a beau se répéter et se multiplier, cet individu reste construit sur du vide.

Le Narcisse, n'ayant pas de substance,va se brancher sur l'autre et, comme une sangsue, essayer d’aspirer sa vie. Étant incapable de relation véritable, il ne peut le faire que dans un registre pervers, de malignité destructrice. Incontestablement, les pervers ressentent une jouissance extrême,vitale, à la souffrance de l'autre et à ses doutes, comme ils prennent plaisir à asservir l'autre et à l'humilier. Tout commence et s'explique par le Narcisse vide, construction en reflet, à la place de lui-même et rien à l'intérieur, de la même manière qu’un robot est construit pour imiter la vie, avoir toutes les apparences ou toutes les performances de la vie, sans la vie. Le dérèglement sexuel ou la méchanceté ne sont que les conséquences inéluctables de cette structure vide. Comme les vampires, le Narcisse vide a besoin de se nourrir de la substance de l’autre. Quand il n'y a pas la vie, il faut tenter de se l'approprier ou, si c’est impossible, la détruire pour qu'il n'y ait de vie nulle part.

Les pervers narcissiques sont envahis par un autre dont ils ne peuvent se passer. Cet autre n'est même pas un double, qui aurait une existence, seulement un reflet d'eux-mêmes. D'où la sensation qu'ont les victimes d'être niées dans leur individualité. La victime n'est pas un individu autre, mais seulement un reflet. Toute situation qui remettrait en question ce système de miroirs,masquant le vide, ne peut qu'entraîner une réaction en chaîne de fureur destructrice. Les pervers narcissiques ne sont que des machines à reflets qui cherchent en vain leur image dans le miroir des autres.

Ils sont insensibles, sans affect. Comment une machine à reflets pourrait-elle être sensible? De cette façon, ils ne souffrent pas. Souffrir suppose une chair, une existence. Ils n’ont pas d'histoire puisqu'ils sont absents. Seuls des êtres présents au monde peuvent avoir une histoire. Si les pervers narcissiques se rendaient compte de leur souffrance, quelque chose commencerait pour eux. Mais ce serait quelque chose d'autre, la fin de leur précédent fonctionnement. Les pervers narcissiques sont des individus mégalomanes qui se posent comme référents, comme étalon du bien et du mal, de la vérité. On leur attribue souvent un air moralisateur, supérieur, distant. Même s'ils ne disent rien,l'autre se sent pris en faute. Ils mettent en avant leurs valeurs morales irréprochables qui donnent le change et une bonne image d’eux-mêmes. Ils dénoncent la malveillance humaine. Ils présentent une absence totale d'intérêt et d'empathie pour les autres, mais ils souhaitent que les autres s'intéressent à eux. Tout leur est dû. Ils critiquent tout le monde, n'admettent aucune mise en cause et aucun reproche. Face à ce monde de pouvoir, la victime est forcément dans un monde de failles. Montrer celles des autres est une façon de ne pas voir ses propres failles, de se défendre contre une 
angoisse d’ordre psychotique. Les pervers entrent en relation avec les autres pour les séduire. On les décrit souvent comme des personnes séduisantes et brillantes. Une fois le poisson attrapé,il faut seulement le maintenir accroché tant qu'on en a besoin. Autrui n'existe pas, il n'est pas vu, pas entendu, il est seulement utile. Dans la logique perverse, il n'existe pas de notion de respect de l'autre.

La 
séduction perverse ne comporte aucune affectivité, car le principe même du fonctionnement pervers est d'éviter tout affect. Le but est de ne pas avoir de surprise. Les pervers ne s'intéressent pas aux émotions complexes des autres. Ils sont imperméables à l’autre et à sa différence, sauf s'ils ont le sentiment que cette différence peut les déranger. C'est le déni total de l’identité de l'autre, dont l'attitude et les pensées doivent être conformes à l’image qu'ils se font du monde.

La force des pervers est leur insensibilité. Ils ne connaissent aucun scrupule d'ordre moral. Ils ne souffrent pas. Ils attaquent en toute impunité car même si, en retour, les partenaires utilisent des défenses perverses, ils ont été choisis pour n'atteindre jamais à la virtuosité qui les protégerait.

Les pervers peuvent se passionner pour une personne, une activité ou une idée, mais ces flambées restent très superficielles. Ils ignorent les véritables sentiments, en particulier les sentiments de tristesse ou de deuil. Les déceptions entraînent chez eux de la colère ou du ressentiment avec un désir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s’empare d'eux lors des séparations. Quand un pervers perçoit une blessure narcissique (défaite, rejet),il ressent un désir illimité d'obtenir une revanche. Ce n'est pas,comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c'est une rancune inflexible à laquelle le pervers applique toutes ses capacités de raisonnement.

Les pervers,tout comme les paranoïaques, maintiennent une distance affective suffisante pour ne pas s'engager vraiment. L'efficacité de leurs attaques tient au fait que la victime ou l'observateur extérieur n’imaginent pas qu'on puisse être à ce point dépourvu de sollicitude ou de compassion devant la souffrance de l'autre.



Le partenaire n'existe pas en tant que personne mais en tant que support d’une qualité que les pervers essaient de s'approprier. Les pervers se nourrissent de l'énergie de ceux qui subissent leur charme. Ils tentent de s'approprier le narcissisme gratifiant de l'autre en envahissant son territoire psychique. Le problème du pervers narcissique est de remédier à son vide. Pour ne pas avoir à affronter ce vide (ce qui serait sa guérison), le Narcisse se projette dans son contraire. Il devient pervers au sens premier du terme: il se détourne de son vide (alors que le non-pervers affronte ce vide). D'où son amour et sa haine pour une personnalité maternelle, la figure la plus explicite de la vie interne. Le Narcisse a besoin de la chair et de la substance de l'autre pour se remplir. Mais il est incapable de se nourrir de cette substance charnelle, car il ne dispose même pas d'un début de substance qui lui permettrait d'accueillir, d'accrocher et de faire sienne la substance de l'autre. Cette substance devient son dangereux ennemi,parce qu'elle le révèle vide à lui-même.

Les pervers narcissiques ressentent une envie très intense à l'égard de ceux qui semblent posséder les choses qu'ils n'ont pas ou qui simplement tirent plaisir de leur vie. L'appropriation peut être sociale, par exemple séduire un partenaire qui vous introduit dans un milieu social que l'on envie: haute bourgeoisie, milieu intellectuel ou artistique... Le bénéfice de cette opération est de posséder un partenaire qui permet d'accéder au pouvoir. Ils s'attaquent ensuite à l'estime de soi, à la confiance en soi chez l'autre, pour augmenter leur propre valeur. Ils s'approprient le narcissisme de l’autre.


Pour des raisons qui tiennent à leur histoire dans les premiers stades de la vie, les pervers n'ont pas pu se réaliser. Ils observent avec envie que d'autres individus ont ce qu’il faut pour se réaliser. Passant à côté d'eux-mêmes, ils essaient de détruire le bonheur qui passe près d'eux. Prisonniers de la rigidité de leurs défenses, ils tentent de détruire la liberté. Ne pouvant jouir pleinement de leur corps, ils essaient d’empêcher la jouissance du corps des autres, même chez leurs propres enfants. Étant incapables d'aimer, ils essaient de détruire par cynisme la simplicité d'une relation naturelle.

Pour s’accepter, les pervers narcissiques doivent triompher et détruire quelqu’un d'autre en se sentant supérieurs. Ils jouissent de la souffrance des autres. Pour s'affirmer, ils doivent détruire.

Il y a chez eux une exacerbation de la fonction critique qui fait qu’ils passent leur temps à critiquer tout et tout le monde. De cette façon, ils se maintiennent dans la toute-puissance:
Si les autres sont nuls, je suis forcément meilleur qu'eux!

Le moteur du noyau pervers, c'est l'envie, le but de l'appropriation. L'envie est un sentiment de convoitise, d'irritation haineuse à la vue du bonheur, des avantages d'autrui. Il s'agit d'une mentalité d’emblée agressive qui se fonde sur la perception de ce que l'autre possède et dont on est dépourvu. Cette perception est subjective, elle peut même être délirante. L'envie comporte deux pôles: l’égocentrisme d’une part et la malveillance, avec l'envie de nuire à la personne enviée, d'autre part. Cela présuppose un sentiment d’infériorité vis-à-vis de cette personne, qui possède ce qui est convoité. L’envieux regrette de voir l'autre posséder des biens matériels ou moraux, mais il est plus désireux de les détruire que de les acquérir. S'il les détenait, il ne saurait pas quoi en faire. Il ne dispose pas de ressources pour cela. Pour combler l'écart qui sépare l'envieux de l'objet de sa convoitise, il suffit d'humilier l'autre, de l'avilir.

Ce que les pervers envient, avant tout, c'est la vie chez l'autre. Ils envient la réussite des autres, qui les met face à leur propre sentiment d'échec, car ils ne sont pas plus contents des autres qu'ils ne le sont d'eux-mêmes; rien ne va jamais, tout est compliqué, tout est une épreuve. Ils imposent aux autres leur vision péjorative du monde et leur insatisfaction chronique concernant la vie. Ils cassent tout enthousiasme autour d’eux, cherchent avant tout à démontrer que le monde est mauvais,que les autres sont mauvais, que le partenaire est mauvais. Par leur pessimisme, ils entraînent l'autre dans un registre dépressif pour,ensuite, le lui reprocher.

Le désir de l'autre, sa vitalité,leur montrent leurs propres manques. On retrouve là l'envie, commun à bien des êtres humains, du lien privilégié que la mère entretient avec son enfant. C'est pour cela qu'ils choisissent le plus souvent leurs victimes parmi des personnes pleines d'énergie et ayant goût à la vie, comme s'ils cherchaient à s'accaparer un peu de leur force. L'état d'asservissement, d'assujettissement de leur victime à l'exigence de leur désir, la dépendance qu'ils créent leur fournissent des témoignages incontestables de la réalité de leur appropriation.

L'appropriation est la suite logique de l’envie.
Les biens dont il s'agit ici sont rarement des biens matériels. Ce sont des qualités morales, difficiles à voler: joie de vivre, sensibilité, qualités de communication, créativité,dons musicaux ou littéraires... Lorsque le partenaire émet une idée, les choses se passent de telle façon que l'idée émise ne reste plus la sienne mais devient celle du pervers. Si l’envieux n’était pas aveuglé par la haine, il pourrait, dans une relation d’échange, apprendre comment acquérir un peu de ces dons. Cela suppose une modestie que les pervers n'ont pas.

Les pervers narcissiques s'approprient les passions de l'autre dans la mesure où ils se passionnent pour cet autre ou, plus exactement, ils s’intéressent à cet autre dans la mesure où il est détenteur de quelque chose qui pourrait les passionner. On les voit ainsi avoir des coups de cœur puis des rejets brutaux et irrémédiables. L'entourage comprend mal comment une personne peut être portée aux nues un jour puis démolie le lendemain. Les pervers absorbent l'énergie positive de ceux qui les entourent, s'en nourrissent et s'en régénèrent, puis ils se débarrassent sur eux de toute leur énergie négative.

La victime apporte énormément, mais ce n'est jamais assez. N'étant jamais contents, les pervers narcissiques sont toujours en position de victime, et la mère (ou bien l'objet sur lequel ils ont projeté leur mère) est toujours tenue pour responsable. Les pervers agressent l'autre pour sortir de la condition de victime qu'ils ont connue dans leur enfance. Dans une relation, cette attitude de victime séduit un partenaire qui veut consoler, réparer, avant de le mettre dans une position de coupable. Lors des séparations, les pervers se posent en victimes abandonnées,ce qui leur donne le beau rôle et leur permet de séduire un autre partenaire, consolateur.

Les pervers se considèrent comme irresponsables parce qu'ils n'ont pas de subjectivité véritable. Absents à eux-mêmes, ils le sont tout autant aux autres. S'ils ne sont jamais là où on les attend, s'ils ne sont jamais pris, c'est tout simplement qu'ils ne sont pas là. Au fond, quand ils accusent les autres d'être responsables de ce qui leur arrive, ils n'accusent pas, ils constatent: puisque eux-mêmes ne peuvent être responsables, il faut bien que ce soit l'autre. Rejeter la faute sur l'autre, médire de lui en le faisant passer pour mauvais permet non seulement de se défouler, mais aussi de se blanchir. Jamais responsables, jamais coupables: tout ce qui va mal est toujours de la faute des autres.

Ils se défendent par des mécanismes de projection: porter au crédit d'autrui toutes leurs difficultés et tous leurs échecs et ne pas se mettre en cause. Ils se défendent aussi par le déni de la réalité. Ils escamotent la douleur psychique qu'ils transforment en négativité. Ce déni est constant,même dans les petites choses de la vie quotidienne, même si la réalité prouve le contraire. La souffrance est exclue, le doute également. Ils doivent donc être portés par les autres. Agresser les autres est le moyen d'éviter la douleur, la peine, la dépression.

Les pervers narcissiques ont du mal à prendre des décisions dans la vie courante et ont besoin que d'autres assument les responsabilités à leur place. Ils ne sont pas autonomes, ne peuvent se passer d'autrui, ce qui les conduit à un comportement collant et à une peur de la 
séparation; pourtant, ils pensent que c'est l'autre qui sollicite la sujétion. Ils refusent de voir le caractère dévorant de leur accrochage à l'autre, qui pourrait entraîner une perception négative de leur propre image. Cela explique leur violence face à un partenaire trop bienveillant ou réparateur. Si au contraire celui-ci est indépendant, il est perçu comme hostile et rejetant.

Un petit rappel: pour plus d'information: ce site où vous pourrez trouver toutes sortes d'informations complémentaires et supplémentaires concernant le Pervers Narcissique Manipulateur.

https://leperversnarcissique.wordpress.com/


La mémoire traumatique!

Article du Dr Muriel Salmona ,psychiatre, psychothérapeute, responsable de l’Antenne 92 de l’Institut de Victimologie, septembre 2008


Lien pour la vidéo:

http://www.dailymotion.com/video/xp71so_la-memoire-traumatique-muriel-salmona-2012-01-16_tech



La mémoire traumatique, trouble de la mémoire implicite émotionnelle, est une conséquence psychotraumatique des violences les plus graves se traduisant par des  réminiscences intrusives qui envahissent la conscience (flash-back,illusions sensorielles, cauchemars) et qui font revivre à l’identique tout ou partie du traumatisme, avec la même détresse,la même terreur et les mêmes réactions
physiologiques, somatiques et psychologiques que celles vécues lors des violences. Anhistorique,
non-intégrée, hypersensible, elle est déclenchée par des sensations, des affects, des situations qui
rappellent, consciemment ou non, les violences ou des éléments de leur contexte, et ce jusqu’à des
dizaines d’années après le traumatisme. Elle est particulièrement fréquente chez les victimes de violences sexuelles, de maltraitance dans l’enfance et d’actes de barbarie et de tortures, et elle est à
l’origine des symptômes psychotraumatiques les plus graves, les plus chroniques et les plus invalidants. Très difficile à calmer, la mémoire traumatique peut,particulièrement quand elle est parcellaire ou sensorielle, ne pas être identifiée ni reliée au traumatisme ce qui la rend d’autant plus dé-
stabilisante et déstructurante(impression de danger et de mort imminents, de devenir fou). Elle
s’apparente à une bombe prête à se déclencher à tout moment, transformant la vie en un terrain miné,nécessitant une hyper vigilance et une mise en place de stratégies d’évitements et de contrôles
épuisants et handicapants (évitements des situations, de sensations, de la pensée, des émotions) ainsi que d’auto-traitement par des conduites dissociantes qui permettent de s’anesthésier. Les mécanismes neuro-biologiques et neuro-physiologiques qui la sous-tendent commencent depuis quelques
années à être bien connus et permettent d’élaborer des modèles théoriques qui éclairent la génèse de
nombreux symptômes psychotraumatiques mais aussi de troubles psychiques associés très souvent
présents et difficiles à comprendre chez les victimes comme les troubles de la personnalité, du
comportement et des conduites(particulièrement les conduites à risque, les conduites auto-agressives et les addictions). Étude clinique et recherche fondamentale en neurosciences s’associent
comme le souhaitait Freud pour proposer un modèle explicatif cohérent utilisable pour la clinique et
le traitement.
Mécanismes à l’oeuvre :
Les mécanismes neuro-biologiques qui sont à l’origine de cette mémoire traumatique sont assimilables à des mécanismes de sauvegarde exceptionnels qui, pour échapper à un risque vital intrinsèque cardio-vasculaire et neurologique induit par une réponse émotionnelle dépassée et non contrôlée, vont faire disjoncter le circuit de réponse émotionnelle (comme dans un circuit électrique en
surtension qui disjoncte pour sauvegarder les appareils). Le circuit neurologique en question est le
système limbique dont les principales structures sont les amygdales, les hippocampes et le cortex
associatif; lors d’un danger les amygdales, structures cérébrales sous-corticales qui contrôlent les
réponses émotionnelles et la mémoire émotionnelle implicite sont activées et vont, avant même que
le cortex sensoriel et associatif soit informé et puisse lire et interpréter l’événement, déclencher une
réponse émotionnelle par l’intermédiaire de la production d’adrénaline par le système nerveux autonome (pour augmenter le rythme et le débit cardiaque la pression artérielle, la fréquence cardiaque et stimuler la glucogénèse) et de la production de cortisol par l’axehypothalamo-hypohyso-surrénalien (pour stimuler la néoglucogénèse)dont le but est de fournir à l’organisme avec de l’oxygène et du glucose disponibles en grande quantité, les ressources en énergie nécessaires aux organes
pour répondre au danger (affrontement ou fuite). Les amygdales donnent aussi simultanément des
informations émotionnelles au cortex associatif pour qu’il puisse en tenir compte afin d’ analyser le
danger et de prendre des décisions et à l’hippocampe, qui est le “logiciel” indispensable pour traiter et stocker les souvenirs et les apprentissages et aller les rechercher ensuite. Une fois les amygdales “allumées” elles ne peuvent se moduler ou s’éteindre que par l’action du cortex associatif et de
son travail d’analyse et de prise de décisions, aidé en cela par la “banque de données” de souvenirs
d’apprentissage et de repères spatio-temporels que lui a fourni l’hippocampe. Lors de violences
extrêmes, incompréhensibles,confrontant à l’implacable entreprise de destruction de l’agresseur, à
sa mort imminente, sans échappatoire possible avec une impuissance totale et faisant s’effondrer
toute les certitudes acquises, le cortex et l’hippocampe sont dans l’incapacité de se représenter
l’événement, de l’intégrer et de relier à des connaissances ou des repères acquis et donc de moduler
ou d’éteindre les amygdales : la réponse émotionnelle reste maximale et les taux d’adrénaline et
de cortisol deviennent toxiques pour l’organisme, toxicité cardiaque et vasculaire pour l’adrénaline(risque d’infarctus du myocarde de stress et d’hypertension maligne), toxicité neurologique
pour le cortisol (risque épileptique et de mort neuronale par apoptose pouvant aller jusqu’à 30% du
volume de certaines structures,hippocampe et cortex préfrontal), véritable “survoltage”confrontant
à un risque de mort imminente qui entraîne la mise en place d’une voie de secours exceptionnelle
qui va faire disjoncter le circuit limbique , déconnecter les amygdales et éteindre la réponse
émotionnelle grâce à la secrétion par le cerveau de drogues dissociantes endogènes, endorphines et
drogues “kétamine-like” (desantagonistes des récepteurs NMDA du système glutamatergique). Les
amygdales sont éteintes et malgré les violences qui se poursuivent il n’y a plus de réponse émotionnelle donc plus de risque vital, plus de souffrance physique les endorphines produisant une analgésie. Les amygdales sont déconnectées des hippocampes, la mémoire émotionelle ne va pas pouvoir
être traitée et intégrée et va rester piégée : c’est la mémoire traumatique; les amygdales sont déconnectées du cortex qui ne reçoit plus d’information émotionnelle les stimuli traumatiques vont continuer d’arriver au cortex sensoriel mais ils vont être traités sans connotation émotionnelle et sans
souffrance physique ce qui va donner une impression d’étrangeté, d’irréalité, de dépersonnalisation,
d’être spectateur des événements,les drogues “kétamine-like” de plus entraînent des sensations de
transformations corporelles et de distorsions spatio-temporelles : c’est la dissociation péri-traumatique. Au total le risque vital lié au stress extrême généré par les violences est évité au prix
d’une disjonction responsable d’une mémoire traumatique et de symptômes dissociatifs.
Pour éviter de déclencher la mémoire traumatique des conduites de contrôle et d’évitement vont
ensuite être mis en place par la victime. Mais quand ces conduites ne suffisent plus et que la mémoire traumatique “explose”entraînant détresse, terreur et angoisse insupportables, le plussouvent
seules des conduites“d’auto-traitement” dissociantes dont la victime a fait l’expérience de leur
efficacité vont pouvoir calmer l’état de détresse. Il s’agit alors de redéclencher la disjonction du circuit émotionnel en augmentant le niveau de stress pour recréer un niveau de survoltage suffisant,
par des conduites agressives contre soi-même (tentatives de suicide, auto-mutilations) ou contre autrui,des conduites à risque de mise en danger, des prises de produits excitants (amphétamines) ou
en le déclenchant directement par des drogues dissociantes (alcool, cannabis, héroïne....). Cette disjonction provoquée va entraîner une anesthésie affective et physique, une dissociation et calmer
l’angoisse, mais elle va aussi recharger et aggraver la mémoire traumatique et créer une dépendance
aux drogues dissociantes. Ces conduites dissociantes qui s’imposent sont à la fois paradoxales et
déroutantes, douloureuses et incompréhensibles pour les victimes et pour les professionnels qui s’en
occupent, elles sont responsables de sentiments de culpabilité, de honte, d’étrangeté, de dépersonnalisation et d’une vulnérabilité accrue face au monde extérieur et plus particulièrement face aux
agresseurs, lesquels connaissent bien par expériences ces phénomènes dont ils profitent pour assurer
leur emprise sur les victimes et pour les instrumentaliser (ils sont eux-mêmes aux prises avec une
mémoire traumatique et ils utilisent les victimes pour gérer à leur place les conduites d’évitement et
pour se dissocier grâce aux explosions de violence qu’ils leur font subir, ce qui permet aux agresseurs de s’anesthésier, les victimes étant leur “drogue”) .
La prise en charge va à la fois aider les victimes à sortir de leur isolement, à mieux se comprendre,
à retrouver une dignité, à se sentir soulagées, déculpabilisées et à reprendre espoir. Cette amélioration se fait en identifiant les violences, en permettant aux victimes de comprendre l’origine de leur
souffrance, de faire des liens entre les violences et leurs symptômes en comprenant les mécanismes
neuro-biologiques et psychologiques des psychotraumatismes, en “revisitant” les violences en ouvrant toutes les portes que nous offre les manifestations de la mémoire traumatique (véritable témoin de l’horreur indicible vécue).Il s’agit de réunir et en replacer toutes les pièces isolées qui vont
permettre de reconstruire l’événement traumatique avec cette fois-ci un accompagnement, une
chronologie retrouvée et une élaboration de grilles de lecture, de représentations,d’interprétation et
d’intégration qui vont être efficaces pour moduler et éteindre les réponses émotionnelles sans le recours à la disjonction et rendre ainsi inutiles les conduites d’évitement et les conduites dissociantes.
La mémoire traumatique “déminée”,“désamorcée” va pouvoir être réintégrée dans une mémoire
explicite narrative et autobiographique libérant l’espace psychique, l’arrêt des conduites dissociantes va permettre une récupération neurologique (neurogénèse) et la récupération d’un sentiment de
cohérence et d’unité, de“retrouvaille avec soi-même”.

Personnalité histrionique!

Qu'est-ce qu'une personnalité histrionique ?

Le propre d'une personnalité histrionique, c'est qu'elle a besoin de se mettre en scène, qu'elle théâtralise ses échanges avec les autres. Il s'agit le plus souvent de femmes. Marianne, par exemple, donne l'impression d'avoir besoin de se faire remarquer. Elle s'habille de manière plutôt voyante et originale, en portant souvent des couleurs vives et un chapeau. Elle ne supporte pas que quelqu'un d'autre soit au centre de l'attention. Si cela se produit, on dirait qu'elle engage une lutte pour que cette attention se porte à nouveau sur elle. Elle passe parfois pour une « allumeuse » car elle aguiche les hommes sans avoir envie d'aller plus loin, juste pour se faire remarquer par eux. Quand elle est en groupe, elle fait parfois honte à ceux qui l'accompagnent car elle s'exprime d'une manière qui paraît très exagérée. Si elle est dans un café après être allée au théâtre, elle parle très fort, rit aux éclats, ou bien prend l'air désespéré en parlant du sujet de la pièce. Elle n'analyse pourtant pas ce qu'elle a vu de manière très élaborée, mais elle met toutes ses émotions pour en parler. Elle croit avoir des amis très proches, mais en réalité, son entourage la supporte assez mal, ne pouvant pas vraiment s'exprimer quand elle est là, ni même échanger avec elle en tête-à-tête, car elle fonctionne là aussi de la même manière,comme si elle était devant un public. On dirait qu'elle est en représentation perpétuelle et ne sait pas vraiment se laisser aller à être elle-même. Et c'est fatigant pour les autres, qui perçoivent qu'ils n'ont pas de relation profonde avec elle. Marianne a une personnalité histrionique typique dont voici la définition du DSM4. Pour parler d'une personnalité histrionique, il faut pouvoir observer au moins 5 des 8caractères suivants :- Le sujet est mal à l'aise dans les situations où il n'est pas le centre de l'attention.- L'interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement de séduction inadapté ou d'attitude provocante.- L'expression émotionnelle est superficielle et changeante.- Le sujet utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l'attention.- La manière de parler est très subjective, et pauvre en détails.- Il ya une dramatisation, une exagération de l'expression émotionnelle.-Le sujet fait preuve de suggestibilité. Il est facilement influencé par les autres ou par les circonstances.- Le sujet a tendance à considérer que ses relations sont plus intimes qu'elles ne le sont en réalité.

Pourquoi peut-on avoir une personnalité histrionique ?

La personnalité histrionique veut se faire aimer, apprécier, a besoin des autres pour exister. Et elle emploie toute son énergie à cela. Elle a besoin de se sentir valorisée, et en fait souvent trop pour se mettre en valeur. De ce fait elle est dans cette quête perpétuelle de reconnaissance et cela l'empêche d'entrer en communication véritable et sincère avec son entourage. Les échanges qu'elle pratique sont là pour montrer qu'elle existe et pas pour mieux connaître l'autre, le rencontrer,mais pour se mettre en scène. Pour une personne qui fonctionne de cette manière, l'émotion est au premier plan, sans introspection. L'émotion surgit donc, brute et n'est pas examinée, observée comme elle l'est par la plupart des adultes. L'expression émotionnelle est donc souvent proche de celle des enfants et l'on peut apprécier ce côté spontané des personnalités histrioniques. Mais chez un adulte, c'est souvent très inadapté. Derrières ces émotions exagérées, il y en a une plus profonde, l'angoisse de ne pas être aimée, appréciée, qui est à la racine de sa personnalité.

Quels risques pour un individu à la personnalité histrionique ?

En plus de la difficulté relationnelle qui aboutit à ne pas avoir d'amis proches à cause de la distance induite par ce comportement, il existe des risques de dépression qui ne sont pas toujours faciles à constater. En effet, cette personne joue un rôle qui peut cacher sa dépression. Les personnalités histrioniques sont aussi assez sujettes aux addictions, une autre manière de créer de l'émotion.

Que faire pour un individu à la personnalité histrionique ?

Le spy aura du mal à travailler, car avec lui comme avec les autres, cette personne va commencer par se mettre en scène, en avant, par exposer ses émotions de manière très théâtrale. Il va falloir l'aider à aller vers plus d'introspection, lui apprendre à réfléchir sur ses émotions, sur son besoin de valorisation. Lui apprendre aussi à se décentrer car une personnalité histrionique a un monde centré sur elle-même, et commencer à s'intéresser aux autres signe un immense progrès. Quand on fait partie de son entourage, on peut avoir la même stratégie : la rassurer sur sa valeur, en ne s'attachant pas du tout à ce qu'elle expose en avant,mais plutôt en pointant ce qu'il y a de plus discret, plus intérieur comme qualités chez elle. On peut ainsi contribuer à lui faire découvrir qu'elle est peut-être autre chose que ce qu'elle met en avant. Et qu'elle ne cache pas quelque chose qui n'est pas estimable, mais de belles choses. Il serait aussi idéal, mais pas simple de lui faire prendre conscience que pour se faire aimer, il faut aussi s'intéresser aux autres.